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LIEUX
par ordre alphabétique
  

Bleich


Unterbleich et Oberbleich, Bleich du haut et Bleich du bas. La « Bleich » (blanchisserie) était un endroit qui servait au blanchiment des toiles grises. Elles étaient tendues à 20-30 cm du sol et arrosé plusieurs fois jusqu’à ce qu’elles s’éclaircissent sous l’action du soleil (photo extraite du plan du cadastre de 1889).


Boehltagen


Cet endroit se trouve sur le ban de Herbsheim (photo extraite de la carte openstreet map monde)
Boehltagen (aussi appélé Boehlmaten) : prés des journées de fauchées aux monticules.
de Boehl  ...  pourrait être un dérivé de Bolle (boule) et les prés seraient böllich, c'est à dire avec de petites boules ? Ces "monticules" correspondent aux tumuli. Ces tumuli attestent d'une occupation ancienne de la région, remontant à la période de la Tène-Halstatt, une époque de la protohistoire. Certains de ces tumuli ont été fouillés, notamment en 1864 par N. Nickles et plus récemment en 1987 par des chercheurs du musée d'Archéologie de Strasbourg.
Une découverte notable dans l'un de ces tumuli est un squelette datant d'environ 500 ans avant Jésus-Christ, ce qui confirme leur utilisation comme sites funéraires pour des peuplades celtes. Des objets tels qu'un bracelet en métal, des fragments de poterie et une fibule en ambre ont également été retrouvés, indiquant des échanges commerciaux avec les régions maritimes du nord de l'Europe, notamment grâce à l'ambre, une résine fossile provenant de mammifères marins. Il y a un total de 62 tumuli éparpillés sur les bans de Herbsheim et de Obenheim dont 25 ici au Boehltagen.
et de Tagen = journée. Une journée  correspondait à la quantité de prés pouvant être fauchée par une personne en un jour, soit, selon sa dextérité, entre une trentaine et une quarantaine d’ares.  C'est donc un pré on l'on définissait la quantité d'herbe à couper par faucheur (adjudication, droits ?).


Fawrikerwey


Fawrikerwey, chemin de la fabrique. Il s'agit du chemin qui longe le Muhlbach (canal d'amenée du moulin) et allant de Benfeld à Huttenheim, aujourd'hui nommé "allée des platanes". Le long de ce chemin passait une voie ferrée qui menait de la filature de Huttenheim à la gare de Benfeld. Cette voie ferrée a été réalisé autour des années 1900 et probablement les majestueux platanes plantés entre cette voie ferrée et le chemin datent de cette époque.


Finstergass - Ruelle sombre


Cette ruelle n’existe plus. Elle partait de l'actuelle cour de la boucherie Dreyfuss et débouchait, près de la porte basse, sur la rue du 1er décembre en face de la maison n° 7. Il s'y touvait plusieures maisons bâties contre le rempart, dont trois étaient perpendiculaires à la ruelle de sorte qu'un pignon reposait sur le mur d'enceinte. A cause de ces constructions en hauteur qui enjambaient cette ruelle et qui l'assombrissaient celle-ci était nommée «ruelle sombre». Ces maisons ont été détruites en 1896 et, en 1934, il n'en reste plus qu’une seule. Le reste a été détruit pendant les bombardements de janvier 1945.
Dans ma jeunesse (dans les années 1960) j'ai encore entendu mon père et ma tante parler de cette ruelle.
(Source : die Festung von Benfeld page 191 et Benfeld Grosse und Kleine Geschicht page 68).


Flasbruck

Flasbruck, pont du lin. Il s'agit du premier pont que l'on traverse en allant de Benfeld vers le plan d'eau de Benfeld. Mais en Alsace, on appelle couramment lin, les tissus fabriqués, la plupart du temps, avec les fibres de chanvre. La transformation des deux plantes est semblable, seul le poids des toiles diffère.
Les fossés des deux côtés (comblés actuellement) de la route entre Benfeld et le Zoll servaient pour le rouissage du chanvre et du lin. En 1565 il y a une ligne dans les comptes de la ville pour une dépense  de 3 schillings et 4 pfennigs pour 5 pintes de vins qui ont été consommés lorsqu’ont été adjudiqués les fossés (pour y faire du rouissage) allant de la Flasbruck jusqu’au Zoll.
La culture du chanvre et du lin déclina au XIXe siècle avec l'arrivée des fibres de coton et de sisal.


Frescheloch


Frescheloch : Le fossé aux grenouiles
s’neie frescheloch (le nouveau frescheloch)
L'ancien et le nouveau fossé aux grenouilles
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Grubwey
Grubwey (Grubweg), en français, le chemin de la carrière. L'ancien chemin qui démarrait rue Rohan puis empruntait les actuelles rues du Luxembourg, d'Athènes et d'Erstein et qui se poursuivait par un chemin, toujours existant, jusqu'au village de Sand était appelé Grubwey avant la réalisation des nouveaux quartiers nord dans les années 1970. Dans son livre, "die Festung von Benfeld", E. Dischert cite les statuts de la ville du XVIe siècle dans lesquels figure l'interdiction de creuser dans les carrières d'argiles à Volksheim en dehors des zones délimitées par des pierres. L'endroit s'appelait «Folsen » et « auf dem folsen » et figure sur le plan du cadastre de 1889. Il s’agit des champs qui se situent à gauche et à droite du chemin qui allait vers Sand. Nartz (Ein bischöfliches Städtchen in früheren Zeiten page 41) évoque ici un village disparu du nom de Volcksheim. Sur le plan de 1889 du cadastre le Grubwey est appelé Muhlweg (chemin du moulin).
Grubweg ou grubwey, encore un nom très ancien qui a survécu jusqu'à nos jours.


Pulvergraben


Pulvergraben : fossé de la poudre. Ce petit canal actionnait la roue du moulin à poudre dont l'exploitation a cessé en 1659.
La poudre était confectionnée à partir de poudre de souffre, salpêtre et de charbon de bois obtenue par pulvérisation. La fabrication, le stockage, le transport et la manipulation de poudre à canon étaient source de nombreux accidents. C’est probablement pour cette raison que ce moulin n’était pas situé à l’intérieur des remparts. Toutefois l’endroit était plutôt sûr car le long d’une route protégée d’un côté par la forteresse et de l’autre par le bastion du Zoll.
Ce canal existe toujours. C’est celui que l’on traverse sur un petit pont en allant à la déchetterie.
NB : le dessin du moulin ne réprésente pas la réalité du moulin à poudre de Benfeld.


Kantonwey  - Rue de Huttenheim
Les anciens Benfeldois appelent encore de nos jours cette rue : kantonwey (kantonweg). Je me suis toujours posé la question de l'origine de ce nom qui pour moi n'avait pas de sens. Pourquoi une chemin du canton ici ?  Et je suis tombé sur des dénominations encore plus anciennes, à savoir : Carthaunenweg (Nickles, 1864), Carthauenweg (Emile Woerth, 1905) ce qui donne chemin du ou des canons en français. Kantonweg serait donc une déformation de ce nom. Et là cela prend tout son sens car ce chemin passait au pied du bastion sud-ouest des fortifications de Benfeld du XVIIe siècle, à l'emplacement actuel des serres de Gaessler fleuriste 12, rue du petit rempart. Et bien sûr sur ce bastion il y avait, à l'époque de la guerre de trente ans,  un ou des canons. Dans la même rue, au numéro 1, il y avait aussi un restaurant "au canon". Voila donc un nom de rue qui a survécu à la guerre de trente ans jusqu'à nos jours.


Ladhof (cour des chargeurs)


Ladhof, littéralement cour des chargeurs, nommé aujourd'hui quai des chargeurs. Dans le passé, les routes étaient moins sûres et pas d'aussi bonne qualité qu'aujourd'hui. Ainsi on préférait transporter les marchandises par bâteaux. Presque chaque ville et village le long de l'Ill avait son Ladhof.


Souterrains   

Les souterrains : voilà un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. Ceux qui en parlent ne les ont jamais vu ......
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Wolfsloch


A l’Est de la chapelle St Materne, sur le ban du village de Sand, la carte d’état-major nous indique un endroit nommé : Wolfsloch, fosse à loup. Ces profondes fosses aux bords anguleux étaient des pièges à loup, recouverts par des brindilles avec au milieu un appât, généralement un morceau de viande. Si le loup voulait aller chercher la viande, il tombait dans la fosse, d'où il ne pouvait plus s'échapper.
NB : le dessin du loup est extrait du site www.nicolejahan.com
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